15.12.05

Âmes qui parcouriez des forêts allemandes
un chien sautant parmi les feuilles devant vous
où sont aujourd'hui les mots que vous
échangiez ?
Je ne crois pas qu'ils aient disparu

Car je vois moi aussi cette porte, cet escalier
ces sandales qui t'attendaient, toi
qui marchais du pas des anges
ou des malades
(que si peu séparent parfois)

Parmi la joie des feuilles mortes
quelles tensions décousaient
lentement
l'étoffe exotique de votre amitié ?

Ah ! L'amour aussi se dépose
comme la lie se retire au tréfonds des bouteilles
et abandonne discrètement sa saveur
son souvenir

Vos pas si parallèles ont bien cru
se rejoindre
pareille rencontre est-elle vraiment possible
avant que tous les pas aient disparu ?
Si les forêts nous offrent leurs chemins
c'est bien pour que nous essayions