Centième jour.
Avec les vents, les marées
avec la mémoire
avec les roses que je cueille dans l'air frais du soir
je calligraphie un soupir
est-ce le mien seulement?
ô souvenir souverain
de la lune et des coeurs
ô jeunesse parfum
ô poumons perforés
je vois ma vie en kaléidoscope
en prisme newtonien
en éclats de verre à vin
cheveux, cheveux
dans les mains
premières nations de l'amour
continents
de musique muette
à la bibliothèque des regards
des rayons : les déçus, les tranquilles, les fiers
aussi les amoureux
tous fugitifs mais grandioses
comme des pyramides
quelques amours en crue
servent à donner vie
à mille jours, à mille nuits
ordinaires
et nous font ériger tous nos temples
une galerie solitaire
un clair de lune
et la paix de la nuit intérieure
est permise
chaque rencontre est une forêt
mais dans mes herbiers il n'y a
que des parfums
je n'ai jamais creusé pour l'or
mais l'ai trouvé en surface
chaque fois il avait
la chaleur d'une main
2 Comments:
trop beau, merci.
Encore un trésor, une grâce de plus, tout comme "Faire l'amour avec une ville". L'émotion chaque fois m'envahit; oui, comme dit cette autre:" Trop beau! "
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