16.7.06

Les paysages ressemblent à de vieux amis qui ne nous quittent vraiment jamais. Je repensais aujourd'hui à ces vieux indiens immémoriaux que j'ai connus là-bas, et qui me montraient leurs profils silencieux. Ils attendaient, peut-être, le jour lointain où il leur serait permis de se relever.

Je garde en moi ces profils bleus sur fond de ciel en couleurs.

Ici, cependant, le ciel était blanc, chargé d'eau et de songes. Et le paysage qui réjouissait le plus l'âme était celui des feuilles retournées, lorsque le vent coquin parvenait à nous faire voir leurs dessous chics, pâles, argentés. À côté, dans le champ qui profite de son état de champ tant qu'il le peut encore, en se rendant bien compte que ça ne devrait pas durer, cette couleur vert-argent valait bien à l'observateur chargé de chaleur le goût de la crème glacée. Par exemple.