10.7.06

Merci ! Vous êtes tous vraiment gentils.

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Il fait bon, ce soir, il fait mieux. L'air est doux et tranquille. J'ai passé une partie de la journée à peinturer notre cuisine: occupation simple et constructive. La maison a retrouvé un air accueillant grâce au dévouement de beaux-parents pas arrêtables. Mais elle est toujours vide. Le grand camion orange arrivera demain, le ventre plein de ces objets qui nous servent un peu de bouées: nos choses. Alors nous pourrons recommencer à habiter vraiment un lieu et, tranquillement, à l'appeler chez-nous.

Longueuil me désole, cependant. L'amour de l'asphalte qu'on y observe! Combien de maisons sont ainsi entourées de cette pâte goudronnée sans âme, pas seulement l'entrée pour la voiture, mais le devant, les côtés, jusque derrière la maison. Plus facile à entretenir, je supose, mais aussi tellement triste. Il me faut de la verdure, à moi, et dans ce domaine je ne parviens pas à comprendre ceux qui pensent autrement que moi!!!

Alors demain, je sortirai d'une boîte cette machine à élaborer des forêts: mon lecteur de musique. Et je remplirai, dès que je le pourrai, les pièces de ma maison de volutes mélodiques. Ce sera à la fois parfum et incantation pour chasser les esprits qui ne font pas mon affaire. Et puis il s'agira de se laisser porter par la douce marche des choses, comme un renard qui se surprend à devenir, lentement, apprivoisé.