2.7.06

Je vis un Vancouver différent. Assis à la petite table ronde du patio de l'hôtel, je suis entouré de grands édifices. L'air est plein de sel et d'algues: entre les arbres, je vois l'eau miroiter à quelques mètres d'ici. Un bateau passe silencieusement. Ici, aux franges du centre-ville, les bruits sont différents, plus nombreux. Devant l'entrée de l'hôtel, à ma gauche, trois palmiers ornent le trottoir. Comment ne pas se sentir en vacances?

J'ai remis les clés de la maison ce matin. Après avoir passé toute la soirée d'hier à laver l'appartement, il fallait retourner pour clore le contrat, récupérer mon dépôt. Tout était hyper propre: Céline avait lavé tous les murs, la cuisinière et autres pendant la dernière semaine, et je me suis tapé les tapis, le frigo et les planchers hier. Il y a une certaine fierté à remettre ainsi l'appart en parfait état. Mais ce sont d'autres qui l'occupent maintenant, ou qui le feront dans les prochains jours. Les voisins étaient tous déçus de nous voir partir, même Olivia, la cracheuse de feu d'en-dessous, qui n'était là que depuis une semaine ou deux. Changements.

Je voulais de la bière, tout à l'heure. Incroyable, ce que j'ai fait comme chemin pour en avoir, sans réussir en fin de compte. Quand je pense qu'il y a un dépanneur au coin de la rue, je le vois d'ici, et que si je m'étais trouvé au Québec, je n'aurais eu que vingt pas à faire pour accomplir ma quête. Au lieu de cela, j'ai parcouru le quartier en auto. Le magasin provincial était fermé pour cause de Canada Day. Quand j'ai enfin retrouvé cette merde de comptoir à boisson où je m'étais arrêté hier, il y avait du monde dans la porte. Je rentre, mais un gars me demande de ressortir: il fallait faire la file. Je comprends alors que ceux à l'entrée attendaient. il y a vait même un cordon rouge de type billetterie. La place, qui ressemble assez à certain dépanneur que je connais à Saint-Henri, était pleine. Pas question que je fasse la file pour acheter de la bière hors de prix, me suis-je dit courageusement, et je suis revenu à l'hôtel bredouille.

Nous étions allés voir les spectacles gratuits au parc non loin d'ici. Il y avait de la musique, mais c'était Hava Naguila, et tout ce qui est israélien me hérisse les poils, ces temps-ci. Je ne voulais pas taper du pied.

Céline et moi, on aimerait bien prendre une fin de semaine sans les enfants. On commence à être à bout, par moments. Mais bon, faut dire que les derniers jours ont été stressants et fatigants. il ne nous faut peut-être qu'un peu de repos. Demain, c'est la grasse matinée!

Bonne nuit, cher journal, ai-je l'impression de devoir dire après ces quelques mots...