29.6.06

Un jour tu te trouveras
dans la maison aux murs vides
et ta voix fera naître l'écho
des choses qui n'ont pas pu arriver

une valise close attend
silencieuse comme une huître
ton avenir y dort

tu devras marcher une fois encore
le long des souvenirs
et apprendre à oublier
comme sous la couleur neuve
les murs ne se rappellent déjà plus
ni les images ni les sons

l'important c'est l'amitié
prodiguée par la porte
qui pour toi s'ouvrira toujours
qui t'offre un passage de plus

ne demande pas vers où
mais signale au matin ta venue
inscris-toi
valise en main
au registre des ciels allumeurs d'infini
et dirige-toi encore
vers ces contrées trop vastes
pour qu'on puisse y porter des questions