27.8.06

Nous voici à l’orée de l’ultime semaine, comme à l’entrée d’une grande clairière. Un espace bien défini que je traverserai à pied, évitant les racines, contournant les rochers. Des fleurs nouvelles, des fleurs d’automne, pousseront peut-être dans l’écrin de lumière. Je m’arrêterai pour en saisir la beauté. La nuit, je lèverai les yeux vers le ciel; la voûte des arbres était belle, mais celle aux étoiles est infinie... Je garderai mon calepin à la main: peut-être ne l’ouvrirai-je même pas, peut-être encore y jetterai-je une note. Telle odeur, telle idée. Puis, passé la souche, la où le ruisseau signale un portail dans la forêt qui recommence, je m’apprêterai à rentrer à nouveau sous les arbres. Je ferai un arrêt pour boire une gorgée, jetterai un dernier coup d’oeil derrière moi et, après un soupir, je déposerai mon calepin sur une roche comme on fait une offrande. Puis je continuerai ma route dans le monde sans chemin.