1.6.06

Je suis un pays rude, sans contours
parcouru de ciels d'automne

là les fruits craquent d'être prêts
mais les vents froids mordent les mains tendues vers eux

lames de l'herbe inquiète et longue
odeurs perdues, sentiers sans noms

l'air est tranquille et infini
on entend presque le soleil

l'eau s'invente une carapace
et la terre noueuse appelle à l'oubli

dans la beauté des brumes et la nuit trop lointaine
c'est un pays pour se perdre