13.4.06

Patience.

Le temps est une récompense.

Dans la douleur et dans l'absence, dans le silence, dans ce qui est amer et souvenances, il faut apprendre à parler le langage du temps.

Autrefois sonne creux et doré à la fois; c'est le pays-miroir, la grand-lande où l'on s'en va chercher les besoins de la cause, le carnaval sépia fait de fête et d'oubli toujours là pour qui veut s'effacer.

Les chemins sont plus longs que ce qu'on imagine, et c'est ce qui les fait difficiles et heureux; les amitiés sont toutes inattendues, et parfois même obscures, étonnantes; les jours se suivent et ne se ressemblent que si on ne leur porte pas assez attention; l'eau aussi prend un goût surprenant pour peu qu'on lui en donne la chance.

Et là-bas, ces contours que l'on entrevoit nous attirent, mais il n'y a qu'à s'y rendre pour connaître autre chose et comprendre que tous ces fantômes ne voulaient rien dire, que c'est nous qui voulions à tout prix qu'ils nous parlent.

Dans les recoins du temps, derrière des portes jamais closes, se terrent des monstres et se cachent des poussières; mais toutes ces choses sont nécessaires.

Ailleurs? Tout est comme pétri d'espérance.

Patience.