5.5.06

Désolé.

Au lieu d'écrire, je suis allé lire des articles ici: http://www.globalresearch.ca/

C'est horrible. Des histoires d'uranium appauvri, de civils abattus, de propagande, d'opérations secrètes, d'encore jeunes anciens combattants qui parlent contre la guerre, mais d'une voix somme toute si douce...

Il y a eu beaucoup d'atrocités dans le monde. Et quand on les regarde, que ce soit celles de la seconde Guerre mondiale, ou des opérations secrètes des États-Uniens auprès de régimes dictatoriaux d'Amérique du Sud, il y a le réconfort de l'histoire: Wow! Incoryable, ce qu'ils ont vécu, dans ce temps-là. Tortures et exécutions au Chili, au Salvador, guerre civile par marionnettes interposées au Nicaragua.

On voit ça en photos noir et blanc, et on se dit: Au moins, c'est du passé...

Non. Aujourd'hui, c'est dix fois pire. Je me retiens pour ne pas raconter en détails des trucs que j'ai lu, des photos que j'ai vues, parce que je veux, comme tout le monde, y penser le moins possible. Mais malheureusement, il faut au contraire se plonger là-dedans, c'est notre devoir.

Aujourd'hui, c'est pire, parce que les États-Uniens sont meilleurs en tout. (Oh, leur truc va s'écrouler un jour, c'est sûr. Quelque chose d'aussi immoral et foncièrement mauvais ne peut pas survivre. Mais combien de temps faudra-t-il?) Ils ont tranquillement mis en place des mécanismes de contrôle des médias, des entreprises, de la population qui font qu'il est difficile pour les gens de se jeter en bas du train. Et puis si on parvient à le faire, ça fait mal, quoi!

La technologie est parvenue à un niveau incroyable mais, comme dans le cas de l'uranium appauvri, on se fiche encore des conséquences. Allô? Ça leur pète en pleine face, la société états-unienne compte déjà des dizaines de milliers de malades de ce genre de cause -- et ils vivent à des dizaines de milliers de kilomètres de là où ça pète. Qui présentera ses excuse aux Irakiens pour la mort, la mort, la mort? Et encore, si ce n'était que ça! Mais on parle de mort injuste et de maladies, de cancers, de déformations, de mutilations, on parle de tuer à moyen feu un peuple. On utilise parfois un autre nom pour ça. Et dire que notre actuel premier ministre voulait envoyer le Canada dans ce merdier quand il était dans l'opposition! Putain!

Les militaires engagent les plus grandes firmes de communications et de marketing pour faire passer leurs idées: qui peut résister à ça? Bon, on le peut tous plus ou moins, mais donnez-moi un milliard de dollars et la force du système médiatique et publicitaire américain, et je vous jure que je parviendrai à vous vendre n'importe quoi, moi aussi. N'importe quoi.

Je le répète, ça finira pas casser. Comme le régime nazi a cassé. Mais il en a fallu, de l'énergie, pour y arriver, et cette énergie, faite de destruction, n'a malheureusement pas fait qu'éteindre un mal, elle en a aussi créé. C'est une spirale. C'est pour ça qu'il a été dit de tendre l'autre joue, pour casser cette spirale. Mais nous sommes humains, trop humains.

C'est peut-être ce qui nous sauvera, d'ailleurs. Si nous parvenons à ne vouloir être que cela, des humains. Pas des justiciers, pas des éducateurs de peuples, pas des faiseux d'argent. Des humains.

Comme disait l'un des personnages du film de Pierre Perreault:

Wake up, mes bons amis!