16.5.06

La maison est chaude de la chaleur accumulée du jour.
Mon corps, autre maison, est tendu d'une peau moite.
Je soulève les cheveux de ma nuque pour que l'air y passe un peu.
J'aimerais ainsi pouvoir soulever mes pensées.
Rien n'est plus étrange, parfois, que des jouets abandonnés pour la nuit.
Bonshommes étrangement silencieux, cheval au regard enjoué pour rien.
Je baille et dérange l'atmosphère.
Accrochée au mur, la petite décoration indienne ne peut pas tourner comme elle le devrait.
Est-ce une prière freinée ou seulement un dessin immobile?
Dans la chaleur, de toute façon, rien ne bouge.