19.5.06


Mon cher Théo,

je suis encore pas mal soûl. Saoul? En tout cas. Chaud.

Romain m'a appelé plus tôt aujourd'hui. Un copain: je ne l'avais pas vu depuis, quoi, quinze ans? Minimum. Il était de passage. Alors nous avons convenu qu'il serait de mise d'aller prendre une bière. Surtout que depuis la dernière fois que nous nous étions vus, le monde connaissait six enfants de plus.

Première étape: le Sophia. Tu sais, Théo, c'est cet hôtel sur Pacific Avenue, avec la vue sur English Bay... Pas mal, mais plein de gens d'âge plus avancé que nous. Et en plus, ils rigolent quand tu leur demande de l'eau pour mettre dans ton whisky. Et puis ils te l'apportent quand même, cette eau, mais glacée. Alors tu attends un peu.

Écrire est difficile, mon frère. Mes doigts accrochent les touches voisines de celles que je vise, ce qui fait que je dois revenir en arrière et corriger. Enfin.

Ensuite, nous sommes allés au Dover Arms Pub, sur Denman. J'aime cet endroit sans prétention, et puis il y avait un band. Trois musiciens, pas de bullshit. Ils étaient bons. Trois pintes, ça fait combien, en litres?

Nous avons jasé de tout et de rien, mais surtout de musique. Quand on voit des gars qui sont bons, ça donne le goût de jouer. On s'est dit qu'on s'appellerait. Je ne sais pas ce qu'il adviendra, mais je sais que la musique est contagieuse. Et que je n'avais qu'un désir: celui d'être infecté. Une fois les nouvelles d'autrefois écoulées, nous n'avions plus, Romain et moi, qu'à parler de ce qui nous touchait vriament. Et à écouter le band. Tout, comme un essaim d'abeilles, tournait autour de la muse.

À bientôt, Théo. Je te ferai parvenir un enregistrement, si jamais nous en faisons un. Sois heureux.

Ton frère.

1 Comments:

At 06:42, Anonymous Anonyme said...

Vincent,
Tu entends les étoiles. Elles font de la musique quand elles dansent. Nous irons boire aussi quaand je viendrai te visiter? Protège bien tes yeux, tes oreilles. À bientôt.
Théo

 

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