13.9.05


À voir de telles images, on croirait la haine impossible.

On croirait le monde un endroit de beauté. Mais rien n'est si simple. En fait, il ne faut pas rechercher la simplicité, mais l'acceptance, je suppose. La marée humaine déplacée par cet ouragan au nom de femme fatale. Les enfants morts par milliers lors de l'autre catastrophe d'il y a quelques mois seulement, déjà oubliée dans nos contrées pressées. La souffrance existe, même et surtout quand les caméras ont disparu. La souffrance est pire quand on est seul. Mais il faut accepter.

Or le monde est endroit de beauté. Les humains, nos frères les animaux, les choses, les plantes: tout cela est infiniment beau. Seulement voilà que le beau n'est pas tout. Il existe ce qu'on pourrait appeler une sorte de complexité de l'existence, qui évidemment doit être bien plus grande que tout ce qu'il nous est possible même de concevoir. Et qui sait si à force de complexité, d'immensité inouïe de l'incompréhensible, les choses finalement n'en finissent pas par devenir simples, évidentes. Peut-être le saurons-nous un jour. Quand nous nous retrouverons au bout d'un nouveau cordon par lequel nous serons quelques temps encore reliés au monde d'en bas. Avant de passer pour de bon de l'autre côté des nuages.

À voir de telles images, on croirait que la paix est possible.