14.9.05


Yoga.

C'est la seconde fois que ce mot se retrouve dans ce journal. Mais cette fois-ci, c'est différent. Il ne s'agit pas d'une simple mention, mais bien de la première fois où j'ai pratiqué ce... quoi, au juste?

Quand ça a fini, j'étais couché à terre, complètement détendu, tous mes muscles ou la plupart mous et lourds, le corps heureux. L'esprit aussi. Auparavant, contorsions, étirements, saluts et mains priantes. Le corps devenait un temple. Le corps reprenait sa valeur de temple pas du tout absurde mais bien évident, le seul en fait que nous puissions vraiment habiter. Le cobra, la pyramide: noms de postures lissés par des siècles de pratique, aussi connus dans certains cercles que dans d'autres le fait que dans son café on met de la crème, du lait ou, Dieu nous en garde, du Coffee Mate.

Je venais au yoga pour le corps, pour tenter de soigner ce dos et cette aine qui me tourmentent. J'ai toujours mal, mais j'ai entr'ouvert la porte sur le temple, et ça fait du bien. Elle était fermée depuis longtemps, endimanchée de toiles d'araignées comme la barrière de Félix Leclerc. Moi qui ai pratiqué le zen, je voyais un peu dans ce yoga le zen en mouvement. La même recherche d'équilibre pour laquelle on ferait confiance au corps autant qu'à l'esprit. Dans le zen, la respiration est peut-être plus centrale dans le sens que toute la posture s'ancre sur elle. Dans le yoga, elle est aussi primordiale, mais tous ces mouvements du corps imposent une discipline plus complexe. Plus difficile d'harmoniser le corps et la respiration, peut-être. Nous en saurons plus la semaine prochaine, alors que notre héros retournera dans l'antre des yogis pour une deuxième portion de sabardhanapratha.

En attendant, comme disait l'autre...

Namasté.