20.10.05

Mousses. Écumes. Et longues haleines dans la brume.
Le cri du soir perce les coeurs.
Les corps s'allongent aux bords des lits
des mers
des rues abandonnées
des montagnes inécoutées.
Au creux des villes, au fond des plages, dans les asphaltes suburbaines
les corps s'allongent et se consolent.
Perdue, l'antimémoire de l'enfance
Oubliée
Comme une chanson sèche ou un espoir
en carton
Les corps s'accordent un répit
demandent
et puis enfin se disent oui
Mousses, écumes, gazons éclos sous les néons
les lits enfin se fermeront
coquilles d'aube froide
où la chaleur des yeux nous sauvera