27.10.05

Toi qui ne quittes jamais le comptoir de ton petit commerce, je t'invente des écriteaux et des raisons.

Fermé pour cause fatigue.

Fermé pour cause d'oubli.

Fermé pour cause d'émerveillement. (Tu viens de lire un poème ou d'entendre une musique qui demande de l'espace.)

Fermé par solidarité avec tous ceux qui peuvent prendre de faux congés de maladie.

Fermé pour cause d'amour. (Platonique ou physique? À toi de choisir.)

Fermé parce que bon.

Fermé pour mieux ouvrir demain.

Fermé pour vous faire chier.

Fermé jusqu'à ce que les journaux que vous me faites vendre colportent de bonnes nouvelles.

Fermé pour que je finisse mon roman. (Le lire ou l'écrire?)

Fermé pour être seul. Juste aujourd'hui, OK?

Fermé pour que je voie mes enfants. Avant que j'oublie que j'en ai.

Fermé. Tu comprends-tu?

Fermé. Pis c'pas de tes affaires.

Fermé.