19.3.06

Pas grand chose. Pas beaucoup de temps. Seulement, au coin du feu une fois encore, les doigts froids, dire le bonheur d’avoir passé une journée entière dehors. La peau est sèche d’avoir côtoyé l’air marin. L’esprit est clair. Le corps, fatigué. Il est neuf heures, il fait noir, noir...

Hier, nous étions encore peu nombreux au camping, mais ce soir, le premier samedi de l’avant-saison, ça ressemble déjà à l’été: des bébés qui braillent, de la musique, beaucoup de voitures dont certaines sont utilisées comme instrument de chauffage d’urgence... Tiens, ça se calme déjà, heureusement.

Tout à l’heure, nous sommes allés voir les étoiles, en famille cette fois-ci. Jeanne avait peur, elle elle est restée couchée, collée contre moi, tout le temps. Le ciel était encore plus plein qu’hier, la voie lactée se déroulait d’un bout à l’autre de l’horizon. Les étoiles brillaient jaune, blanc, orange... J’ai pensé à Jean-François qui connaît si bien leurs noms. Moi, ce soir, je ne voyais qu’Orion au milieu d’un grand champ de fleurs lumineuses. Pendant que les vagues tonnaient juste là, à nos pieds.

Je gèle, et le feu se meurt. C’est le temps de rejoindre mes quartiers.