8.6.06

Je passerais bien une journée dans les dessins de Miró. Ou mieux encore: dans ceux de Klee.



Tiens, à partir de ces dessins j'aimerais qu'on me fît une courtepointe dans laquelle je pourrais m'emmitoufler. Il me semble que ça porterait au rêve. Entouré d'un ciel riche et profond, aux humeurs changeantes, j'aurais pour voisins des étoiles et des lunes moirées. Le temps de me retrouver emballé de couleurs, les contours des choses s'assoupliraient. Je me laisserais tomber avec joie dans un paysage aux dimensions nouvelles, dans une petite ville aux maisons rigolotes. Oui, je demande que l'on puisse aller plus loin que de profiter des images avec le seul regard: il faut que l'on puisse s'y jeter. Et ce soir je veux de l'abstrait! Allez, je me place sur le bord d'une piscine de sommeil, le dos vers le vide, n'ayant que les plantes des pieds encore liées au sol. J'étends les bras. Je ferme les yeux et penche légèrement la tête vers l'arrière.

Peintres! Faites vite! Dessinez-moi un nouveau monde! Je ne veux pas tomber dans le blanc...